Printemps : faites de la place pour que surgisse l’avenir que vous souhaitez !

Que ce soit dans la nature ou symboliquement dans votre vie, le printemps représente le retour à la vie après une phase « hivernale » en creux, pas toujours agréable (perte de courage, de sens, voire dépression, événements douloureux etc.) : envie de renouveau, d’expérimentations, de nouvelles connaissances, de nouveaux projets…bref vous voici tourné(e) vers l’avenir !
Que ce soit pour les jardins comme pour vous, il faut préparer le terrain, faire en sorte que les jeunes pousses (symboliquement vos nouveaux projets), encore fragiles, se trouvent dans des conditions optimales pour démarrer : désherber, labourer, fertiliser,…Ceux qui ont des arbres fruitiers ont taillé le vieux bois inutile pour permettre à la lumière d’entrer au cœur des plants et ont choisi les bourgeons qu’ils souhaitent voir produire. Entre l’hiver (réel ou symbolique) et le grand passage à l’action du printemps, c’est le bon moment pour faire du « ménage ». En effet le nouveau ne surgira que s’il a de la place.

Allégez votre vie pour gagner de l’énergie

Vous le constatez, il est difficile de se lancer dans de nouveaux projets quand des choses continuent de nous préoccuper. Si vous êtes débordé(e), irrascible pour un rien, en baisse de vitalité, dans une situation qui ne vous réussit pas mais que vous ignorez pourquoi, si des personnes pompent votre énergie, si vous éprouvez un sentiment d’étouffement dans votre environnement, si vous perdez en efficacité….un bon ménage s’impose ! On peut prendre l’image d’un tuyau percé dans votre jardin : chaque fois que vous passez devant, vous vous dites que ce petit trou est embêtant, chaque fois vous vous dites qu’il faudrait le réparer, mais chaque fois vous ne prenez pas le temps de le faire et tolérez le dysfonctionnement avec peut-être un petit sentiment de culpabilité, une espèce de lourdeur (ça vous plombe insidieusement). Rangement, désencombrement d’objets (à jeter, donner, ou vendre), coup de fil important mais pas urgent à passer, clarifications à faire avec certaines personnes…et si vous passiez à l’action ?


Méthode

L’idée est de vivre désormais avec le moins de « nuisances » possible, de ne pas les subir, ne plus se laisser polluer. Commencez par lister une vingtaine de choses qui vous font perdre, vous pompent de l’énergie (objets, actions inachevées, personnes…). Puis pour chacune, choisissez une bonne fois pour toute de traiter le problème : action à faire ( à 110% pour être véritablement tranquille), date limite, ou choisissez de laisser tomber sciemment. Pour les choses dont vous n’avez pas la maîtrise, seulement deux options : s’adapter ou laisser tomber. Commencez par le plus facile et demandez de l’aide si nécessaire. Posez-vous quelques questions :

« Que va-t-il se passer si je garde encore cet objet, si je ne résous pas le problème ? Qu’est-ce que je risque à abandonner cela ? Cela me convient-il encore et me conviendra-t-il demain ? Comment me sentirai-je quand j’aurais fait ceci ou jeté cela ? De quoi ai-je besoin pour soulager cette crainte ? Une fois l’action réalisée, comment est-ce que je me sens ? « 


Ca peut servir…Je vais le faire…un jour !

Il se peut que vous rencontriez d’abord les arguments habituels pour ne pas commencer :

–        » Ca peut servir un jour »: ne pourriez-vous pas louer ou emprunter plutôt que de garder, entretenir un objet qui ne sera sans doute plus adapté dans 10 ans ? Si vraiment cela peut servir (usage très ponctuel), alors il peut être utile de faire simplement un bon rangement, classement. Quand on a la chance d’avoir beaucoup de place pour stocker, l’œil s’habitue à des encombrants entreposés ça et là parfois depuis des années…mais votre environnement ne serait-il pas plus agréable sans cela ? Tout est-il vraiment indispensable ? La place gagnée ne pourrait-elle pas être mieux utilisée ? Ne pouvez-vous rien donner, vendre si vous avez peur de gaspiller en jetant ? Engranger des biens sécurise car, pour des raisons de survie, de tous temps, les humains ont dû « mettre de côté » à cause des famines, épidémies, guerres etc. Est-ce bien indispensable aujourd’hui ?

Pour commencer, vous pouvez faire une pile de ce qu’il faut jeter. Lorsque le jour viendra de s’en débarrasser, vous pouvez retirer en dernière minute celui qui y a été glissé par erreur. De même, ce qui aura fait l’objet d’hésitations lors d’une première évacuation, pourra être évacué sans souci au second tour. Un travail souterrain pas forcément conscient se fera entre les deux. Intellectuellement nous savons que certains objets sont de trop mais cela nous sécurise encore de les garder. Ce n’est pas grave ! L’essentiel est d’avancer.

–        « Ca sera peut-être à nouveau à la mode un jour » : vraiment ? ;)) Vos goûts n’auront-ils pas changé, aurez-vous la même silhouette ? Là encore, si vous avez peur de gaspiller en jetant, donnez, vendez ! Vous ferez des heureux(ses) !

–        « Ca peut se réparer » : faites-le alors !

–        « J’y tiens, c’est un cadeau, un souvenir, etc… »Etes-vous attaché(e) à l’objet ou au souvenir ? Il n’est pas négatif d’avoir de bons souvenirs et il ne faut pas tout jeter ! Si ces souvenirs restent collés, prenez le temps d’en tirer tous les enseignements pour pouvoir les archiver tranquillement. Vous pouvez choisir délibérément de garder (ou non) les souvenirs en mémoire sans garder les objets auxquels ils s’y rattachent. Avant de vous défaire d’un objet, pourquoi ne pas le prendre en photo, créer un joli album mêlant portraits et images d’objets, de lieux, cartes postales, souvenirs écrits, sonores ? Certains font de très beaux carnets de voyage, pourquoi ne pas réaliser de beaux carnets de souvenirs ? Si vous avez vraiment peur de vous séparer de certains objets à charge émotionnelle forte (par exemple, un cadeau reçu d’une personne décédée), ne vous forcez pas. Les regrets ne sont jamais bénéfiques. D’un autre côté, l’expérience des premiers objets évacués, dont vous aviez peur de regretter l’absence va vous aider, vous motiver à dépasser cette peur pour les objets suivants. C’est une manière d’apprendre à gérer certaines peurs.

Ne pas pouvoir se résoudre à jeter s’explique souvent par des craintes (de manquer, de décevoir, de blesser, de fâcher, de l’oubli etc.) qui sont autant d’indicateurs de culpabilité ou de besoins à combler. L’accumulation a un côté rassurant ! Le problème se pose quand vous êtes convaincu(e) que vous ne vivrez plus d’aussi beaux moments. Bien évidemment cette croyance est terriblement limitante : la conséquence sera la difficulté à construire la vie que vous souhaitez avoir.


Faire le « tri » de nos relations

Famille, amis, collègues, connaissances, quel que soit le degré d’intimité de nos relations, certaines nous apportent bonheur et satisfaction, alors que d’autres nous plombent. Cependant nous les supportons, nous les subissons, par obligation plus ou moins auto imposée, par loyauté. Pour pouvoir avancer dans votre vie avec plus de sérénité, de cohérence avec vous-même, il peut être bon de se demander si vous avez vraiment envie de garder cette relation. « Qu’est-ce qui est supportable? Insupportable ? La relation est-elle essentielle? Incontournable? Importante? Accessoire? Superflue? Imposée? »

Attention, on confond souvent le comportement avec la personne elle-même. Souvent, il suffit de faire une mise au point sur le comportement pour que la relation s’améliore.

– Si la relation ne vous convient vraiment plus et que vous êtes prêt(e) à la rompre, demandez-vous comment vous pouvez la terminer pour que chacun s’y retrouve et n’en garde que le meilleur.

– Si vous voulez garder cette relation, alors il est temps de faire quelque chose pour l’améliorer ! Quelques idées :

  • Si la relation est devenue une routine rassurante, une relation indispensable à votre équilibre, mais ayant perdu de son éclat, teintée de certitude, d’habitudes : faites comprendre à l’autre qu’il est indispensable à votre vie (se l’entendre dire, cela fait plaisir n’est-ce pas ?) et redonnez un coup d’éclat par une petite ou grande attention, une invitation, un week-end improvisé, une surprise… Vous recevrez grandement en retour.
  • Si la relation vous empêche d’exprimer qui vous êtes, vous contraint à jouer un rôle, d’agir d’une façon qui ne vous correspond plus, si vous vous sentez obligé(e) ou envahi(e), si cette relation vous oppresse et vous empêche de respirer : recadrez pour sauvegarder la relation, réaffirmez vos besoins, vos ressentis, et faites en sorte qu’elle n’empiète plus sur votre espace personnel. Mettez un terme aux relations les plus toxiques. Autre option selon les cas : limitez au maximum les interactions et évitez de vous impliquer dans la relation en conservant un cadre très strict aux échanges: aucune information autre que factuelle et professionnelle.

Dans tous les cas, entourez-vous de personnes positives !

Comme pour le ménage, l’idéal est de traiter les problèmes au fur et à mesure : il existe des méthodes pour dire les choses sans blesser l’autre, sans que cela dégénère. C’est un vaste et passionnant sujet !


Léger, libéré, respirez !

Ce qu’on libère dans notre espace de vie, on le libère aussi dans notre espace mental. Après un désencombrement, on s’entend dire : je « respire » mieux, au propre, comme au figuré. L’espace ainsi (re)créé vous rendra plus disponible aux opportunités du présent, vous gagnerez en énergie, vous serez moins stressé(e), vous vous sentirez plus léger(e) !

La séparation d’objets anciens liés à des souvenirs douloureux peut être difficile, mais libère l’esprit du poids émotionnel qu’ils représentent. De même, faire le deuil de certaines relations vous permettra de rencontrer d’autres personnes encore plus formidables !

Pour finir, plutôt que de procéder à un fastidieux grand nettoyage annuel, l’idéal est de mettre en place un système de nettoyage automatique, beaucoup plus économe en énergie car nécessitant moins d’efforts concentrés. Peu avec régularité est moins coûteux que beaucoup en une fois !